Le LaM

Le musée

Installé au cœur d'un parc de sculptures, le LaM propose un parcours original favorisant la transversalité entre ses fonds d'art moderne, d'art contemporain et d'art brut.

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Enfant dans les salles d'art moderne du LaM
Au 1er plan : Anonyme, Masque nimba, s. d. Donation Geneviève et Jean Masurel
Art moderne
À l’origine du musée se trouve la prestigieuse collection d’art moderne constituée par Roger Dutilleul (1872-1956) et par son neveu Jean Masurel (1908-1991).
Comportant près de 300 œuvres, elle forme un fonds particulièrement cohérent. La présence en son sein d’ensembles monographiques témoigne du soutien marqué des deux collectionneurs à certains artistes.

Revenons aux sources : à l’aube du 20e siècle, Dutilleul entame une collection d’art moderne exceptionnelle par son audace. Il est le premier Français à s’intéresser au cubisme et fréquente la galerie de Daniel-Henry Kahnweiler qui lui fait connaître Georges Braque, Pablo Picasso, Fernand Léger…. Il rencontre également Amedeo Modigliani et réunit l’une des plus importantes collections privées d’œuvres de l’artiste.
Entre les deux guerres, son attention se porte vers de nouveaux sujets : l’art naïf et la peinture d’André Lanskoy. Très tôt, Dutilleul transmet sa passion à son neveu, qui hérite de sa collection en 1956 et fait – entre autres – des acquisitions liées au surréalisme et à l’abstraction (Joan Miró, Paul Klee, Nicolas de Staël…).
Propriétaire d’une bâtisse à Mouvaux, Jean Masurel soutient aussi les artistes de la région tels qu’Eugène Dodeigne, Jean Roulland ou Arthur Van Hecke. En 1979, il décide, avec son épouse Geneviève, de donner une partie de sa collection à la Communauté urbaine de Lille, initiant ainsi la création du musée.

Depuis cette date, le fonds d’art moderne s’est enrichi d’œuvres d’artistes liés à la collection d’origine, comme Henri Laurens, André Derain, Jacques Lipchitz ou Eugène Leroy.
Art contemporain
Dans l’esprit des collectionneurs Roger Dutilleul et Jean Masurel, attentifs aux artistes de leur temps, la politique d’acquisition du musée s’est construite sur un principe d’ouverture permettant d’illustrer différentes tendances de l’art actuel.

La collection d’art contemporain – riche de près de 1 000 œuvres – est ainsi structurée selon les lignes forces suivantes : l’idée d’encyclopédie, de classement ou de représentation des artefacts de notre civilisation (Christian Boltanski, Allan McCollum, Annette Messager, Robert Filliou...) ; l’engagement ou l’implication de l’artiste dans l’actualité du monde afin de le transformer ou d’y inscrire d’autres comportements (Chris Burden, Lewis Baltz, Alighiero Boetti, Daniel Buren, Pascal Convert, Dennis Oppenheim, Gina Pane, Mimmo Rotella, Rirkrit Tiravanija...) ; l’abstraction sous toutes ses formes, des années 1960 à 1990, en peinture (Geneviève Asse, Giorgio Griffa, Richard Serra, Pierre Soulages...) ou en sculpture (Richard Deacon, Daniel Dezeuze, Toni Grand...), ou encore la figuration (Bernard Rancillac, Erró, Hervé Télémaque...).
L’acquisition récente d’une œuvre de Zarina Hashmi et d’un ensemble de peintures et de dessins d’Etel Adnan témoigne d’une volonté d’ouvrir la collection à la création internationale en présentant des figures historiques encore peu montrées en France.

Qu’il soit contrepoint dans l’accrochage ou objet d’exposition, l’art contemporain permet un dialogue vivant entre les époques, les lieux et les artistes.
Art brut
C’est l’artiste Jean Dubuffet qui, en 1945, emploie pour la première fois le terme d’« art brut » pour désigner les productions qu’il collectionne, réalisées par des personnes indemnes de culture artistique. Progressivement, le concept s’élargit et se diffuse à travers le monde : les Anglo-Saxons, par exemple, s’approprient la notion d’outsider art.

L’exceptionnel ensemble d’art brut du LaM trouve son origine dans l’histoire de L’Aracine, une association créée par Madeleine Lommel, Claire Teller et Michel Nedjar. En 1999, cette association fait don au musée de sa collection de 3 500 œuvres réalisées par 170 créateurs français et étrangers (dessins, tableaux, assemblages, objets ou encore sculptures…).

Depuis, ce fonds – l’un des plus importants en Europe – est régulièrement enrichi. Il compte aujourd’hui plus de 5 500 productions des 19e, 20e et 21e siècles. Les anonymes y côtoient les plus grands noms de l’art brut : Aloïse Corbaz, Fleury Joseph Crépin, Henry Darger, Auguste Forestier, l’Abbé Fouré, Sophie Savoye, Madge Gill, Jules Leclercq, Augustin Lesage, Michel Nedjar, André Robillard, Willem Van Genk, Josué Virgili, Adolf Wölfli, Carlo Zinelli, Eugène Engrand, A.C.M...

Dans l’élégant écrin architectural conçu par Manuelle Gautrand, la collection d’art brut nous invite à reconsidérer notre vision de la création.