La rotation des collections d’art brut de cet automne propose un focus sur plusieurs œuvres contemporaines. Réalisées par des artistes aux parcours contrastés, elles posent la question de ce que peut être l’art brut ou l’art singulier aujourd’hui et, particulièrement, des rapports exploratoires qu’ils entretiennent entre savoir et imaginaire.

Au-delà de leurs différences plastiques très marquées, des passages s’ouvrent d’une création à l’autre autour de notions telles que l’inventaire, la panoplie, la compilation, la collection, le panorama ou la constellation. Chaque ensemble d’oeuvres s’organise dans un processus dynamique de construction qui résonne avec les autres. Ces ensembles n’apparaissent pas tant comme une collection d’objets finis, que comme la déclinaison exploratoire d’une même mise en forme, d’un même processus créatif.

Seront exposées des oeuvres de Guy Brunet qui, au travers de la réalisation de silhouettes d’acteurs, de maquettes, d’affiches, de films, élabore une histoire monumentale du musichall, du cinéma et de la télévision ; d’Abdelmajid Mehdi, qui propose une fantastique et poétique théorie de la connaissance ; de Jean Launay, dessinateur et sculpteur à l’ironie très vive, qui crée un monde tragi-comique aux accents fantastiques étranges et inquiétants ; de Paco Gomez, dont les dessins et les sculptures témoignent d’une forme particulière d’introspection des corps de l’homme ou de l’animal ; et de Joseph Samek, qui fabrique outils et accessoires à partir de matériaux de récupération.

Enfin, une salle entière, agrémentée d’archives, sera dédiée aux oeuvres d’André Robillard issues de la donation L’Aracine et aux fusils, spoutniks et dessins réalisés avec Alexis Forestier lors du spectacle Tuer la misère.