William Kentridge
William Kentridge
Du 5 février
au 13 décembre 2020
Du 5 février
au 13 décembre 2020
La première grande rétrospective en France consacrée à William Kentridge, artiste reconnu à l’échelle internationale comme l’un des plus talentueux de sa génération, est prolongée jusqu'au 13 décembre 2020.
Conçue en étroite collaboration avec le Kunstmuseum de Bâle, l’exposition investit la moitié de la surface du musée et présente des oeuvres inédites, jamais montrées en Europe (des tous premiers dessins à la dernière oeuvre en cours de réalisation).
05.02 > 13.12.2020
Mardi > dimanche
10 h > 18 h
Tarif plein : 11 €
Tarif réduit** : 8 €
Originaire d’Afrique du Sud, William Kentridge est un créateur parmi les plus prolifiques de ces vingt dernières années.
Avant tout dessinateur, il est également graveur, sculpteur, cinéaste, acteur et metteur en scène. Au cours des dernières décennies, sa pratique a évolué vers des oeuvres immersives à la fois spectaculaires, théâtrales et très émouvantes, faisant de lui un artiste total, maîtrisant tous les moyens d’expression.
L'oeuvre foisonnante de ce virtuose de la mise en scène et de l'image en mouvement offre une vision tout à la fois poétique et critique de sujets parmi les plus délicats comme la décolonisation, l’Apartheid, les conflits politiques ou le rôle de l’Afrique dans la Première Guerre mondiale.
Depuis Sophiatown, sa première pièce qui dénonce les crimes de l’Apartheid, à The Head & the Load, mise en scène époustouflante montrant le lien entre la Première Guerre mondiale et le colonialisme, Kentridge développe une oeuvre plastique aux allures de théâtre d’ombres. Il se saisit des zones crépusculaires de notre histoire pour rendre visible l’invisible.
William Kentridge s’inscrit dans une lignée d’artistes qui, de Léonard de Vinci à Pablo Picasso, maîtrisent toutes les formes d’expression, du dessin à la mise en scène théâtrale. Il y ajoute les moyens de son époque : la vidéo, l’animation ou la performance. C’est en particulier sur scène, lieu propice aux passages et aux métamorphoses, que se déploie de la manière la plus inventive cette synthèse de tous les arts.
Parce qu’elle fait dialoguer les formes artistiques, l’oeuvre de Kentridge comporte souvent une dimension spectaculaire. Elle provoque un effet immédiat sur le spectateur, dont tous les sens sont sollicités.
Le travail de Kentridge est également une oeuvre totale car il résulte d’une réflexion collective : l’artiste s’entoure en effet de nombreux collaborateurs.
« Je m’intéresse à la politique, c’est-à-dire à un art de l’ambiguïté, de la contradiction, de gestes simples et de fins incertaines. »
William Kentridge
Le caractère universel de l’art de Kentridge repose sur sa faculté à associer la grande et la petite histoire, à mêler les soubresauts du monde à son expérience intime. Né en Afrique du Sud, au moment où l’Apartheid se met en place, il n’a de cesse de porter sa réflexion artistique sur la condition humaine et les dérives du pouvoir.
Lorsqu’il s’empare du personnage d’Ubu (inventé par Alfred Jarry en France à la fin du 19e siècle), Kentridge en fait non seulement un symbole de la violence de la politique ségrégationniste de son pays, mais surtout un emblème de toutes les dérives totalitaires.
Ainsi, par le prisme de l’histoire du continent africain, il nous invite à regarder le monde dans sa globalité et propose une nouvelle histoire de l’humanité, sans hiérarchies et sans frontières, dans laquelle chacun peut se reconnaître.
À la fin des années 1980, William Kentridge invente une technique cinématographique qu’il appelle « l’animation du pauvre ». Ce procédé consiste à réaliser un dessin, à en retravailler certaines parties (en ajoutant ou en effaçant des éléments), et à filmer image par image les modifications apportées. En résulte un petit film d’animation, qui est l’unique dépositaire des différentes étapes de l’évolution du dessin.
Ce dernier, quant à lui, se résume à une feuille unique sur laquelle apparaît la dernière version de l’image maintes fois modifiée. Peu de moyens sont nécessaires : une feuille, du fusain, un chiffon, et une caméra. Le film produit est en revanche d’une grande richesse poétique.
Au début des années 1980, William Kentridge est dans une impasse. Peu convaincu par ses talents d’artiste, il décide en 1981 de s’installer à Paris et de suivre les cours de théâtre et de mime de l’école Jacques Lecoq. Kentridge y découvre un théâtre centré sur la gestuelle corporelle et la dynamique du mouvement, où le texte est secondaire.
S’il se rend rapidement à l’évidence que le métier d’acteur n’est pas fait pour lui, ces deux années parisiennes sont décisives : il ne cessera de réinventer ce travail sur le corps dans ses performances et ses mises en scène, où il élabore un nouveau répertoire formel qui innove en particulier par son usage de la vidéo.
L’influence de Dada sur l’oeuvre de William Kentridge est essentielle. Mouvement subversif né à Zurich en 1916, Dada a fait de l’abolition de toute hiérarchie entre les arts un principe esthétique et politique. De Dada, Kentridge reprend le vocabulaire, fait de paradoxes, de non-sens et d’humour, mais aussi le langage formel qui repose sur une esthétique du fragment et de la cacophonie visuelle et sonore.
Sébastien Delot, directeur-conservateur du LaM
Marie-Laure Bernadac, conservatrice générale honoraire du Patrimoine
L’exposition William Kentridge. Un poème qui n’est pas le nôtre est organisée en collaboration avec le Kunstmuseum de Bâle (Suisse).
Elle bénéficie du soutien de
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