Danser brut pose un regard inédit et transversal sur la danse à partir de l’art brut, mais aussi de l’art contemporain, du cinéma ou encore de la musique.

En réunissant plus de 300 oeuvres du 19e siècle à nos jours, l'exposition part à la conquête d’un invisible fait de gestes ordinaires et extraordinaires ayant traversé la modernité. S’ils ont parfois été repérés, annotés, filmés, ils n’ont pourtant pas été perçus comme différentes phases d’un même phénomène.

Sont réunis aussi bien des inconnus, saisis dans un équilibre précaire, que des danses de cabaret ou des films de cinéma muet (Georges Méliès, Charlie Chaplin) inspirés par les études de Jean-Martin Charcot sur l’hystérie.
À la façon d’une épidémie de danse, cette succession de gestes, de tracés, de chorégraphies marginales (Valeska Gert,Mary Wigman, Tilly Losch, Dennis Oppenheim), révèle ce phénomène. La danse entraîne (manège de petit Pierre) et peut aller jusqu’à la possession (Tarentelle). Une dimension brute dans l’expression du corps apparaît entre émergence du mouvement et gestuelle de résistance (Arnulf Rainer, Adolf Wölfli). Parfois le dessin se substitue au mouvement et le crayon danse à la place du corps ou, plutôt, pour le corps tout entier (Vaslav Nijinski, Guo Fengyi, Ni Tanjung)…

L’exposition propose des contrepoints avec des expériences perceptives contemporaines : installations de lumière solide d’Anthony McCall, chorégraphie sous hypnose avec Catherine Contour, musiques expérimentales avec Lucile Notin-Bourdeau et le collectif La Belle Brute, ou cinéma avec Martine Deyres.

Commissariat 

Savine Faupin, conservatrice en chef en charge de l'art brut au LaM,
Christophe Boulanger, attachée de conservation en charge de l'art brut,
assistés de Gaye-Thaïs Florent

L’exposition Danser brut bénéficie du soutien de Pro Helvetia, Fondation suisse pour la culture

 

Similar activities