Exposition

Guillermo Kuitca, dénouement

Kuitca, œuvre dans une salle d'exposition.
Kuitca, œuvre dans une salle d'exposition.
Exposition

Guillermo Kuitca, dénouement

Du 19 mai
au 26 septembre 2021

Jusqu'au 26 septembre 2021, le LaM invite l’artiste argentin Guillermo Kuitca à déployer plus de quarante ans de création à travers des ensembles d’œuvres (dessins, peintures, installations) dont la plupart n’ont jamais été montrées en Europe.

Protéiforme et construit en dialogue avec différentes langues picturales, le travail artistique de Kuitca ne cesse de réinventer l’espace et oscille entre détournements de plans architecturaux et vastes compositions aux accents cubistes.

Près de trente ans après sa présentation à la documenta IX (1992) et vingt ans après sa dernière exposition en France à la Fondation Cartier pour l'art contemporain (Paris), le LaM revient sur une démarche incontournable et dresse, en étroite collaboration avec l’artiste, le panorama d’un travail largement méconnu dans notre pays alors qu’il est l’une des figures centrales de la création en Amérique Latine.

Dates 

19.05 > 26.09.21

Horaires

Mardi > dimanche
10 h > 18 h

Tarifs*

Tarif plein : 7 €
Tarif réduit** : 5 €

*Hors frais de dossier
**Sur présentation d’un justificatif de moins de 3 mois et/ou en cours de validité 
Image
Guillermo Kuitca, œuvre dans les tons jaunes et verts.
Guillermo Kuitca, Untitled, 2003-2015. Huile sur toile ; 196,5 x 196,3 cm. Collection privée. Courtesy Hauser & Wirth. © Guillermo Kuitca, 2021
Détourner et réinventer l’espace pictural

Né en 1961 à Buenos Aires, où il vit et travaille toujours, Guillermo Kuitca s’intéresse très jeune aux arts de la scène après sa découverte de la chorégraphe allemande Pina Bausch, dont il suit la troupe à Wuppertal, au début des années 1980. Nourris par cette expérience, ses premiers tableaux représentent des espaces scéniques vides, que d’aucun·e·s ont relié aux disparu·e·s de la dictature argentine.

À partir du milieu des années 1980, plans de villes, cartes géographiques, schémas ou croquis d’architecture constituent ses terrains d’investigation privilégiés dont il déjoue, par le dessin et la peinture, la prétention à l’objectivité et le caractère rationnel.

 

Théâtralité de la peinture

Au début des années 1990, les recherches de Guillermo Kuitca évoluent vers l'installation tout en restant attachées à l'expression picturale.

Dès lors, son travail exploite une dramaturgie de la peinture et de l'espace avec des moyens aussi différents que l'installation, la mise en scène d'exposition, la réalisation d'oeuvres murales ou de tableaux de chevalet dans lesquel·les portes et trouées créent des ouvertures vers des mondes étranges où le temps semble suspendu.

 

Affinités artistiques

Mettant en lumière le lien entre l’œuvre de Kuitca et les distorsions spatiales de Pablo Picasso, l’exposition établit un dialogue entre des oeuvres qualifiées de "cubistoides" apparues au milieu des années 2000 et Nature morte espagnole, Sol y sombra, peinte en 1912 par le maître espagnol. Plus largement, l’exposition revient sur les nombreux liens qui unissent les recherches de Kuitca et celles d'autres artistes tels que Pina Bausch ou Lucio Fontana.

L’exposition consacre, par ailleurs, une place importante au dessin en présentant près de 140 œuvres graphiques du début des années 1980 à nos jours, directement issues de l’atelier et jamais présentées au public, ainsi que la présentation de son projet de décor pour l’opéra The Flying Dutchman (Le vaisseau fantôme).

Internationalement reconnu, Kuitca a exposé au MoMa de New York (1991), à la Whitechapel Art Gallery de Londres (1995), au Arts Club de Chicago (1999), au Museo Nacional Centro Arte Reina Sofia de Madrid (2003), au Albright-Knox de Buffalo et au Walker Art Center de Minneapolis (2007), ainsi qu'au Hirshhorn Museum de Washington (2011). Il a représenté l’Argentine à la Biennale de Venise en 2007. En 2017, Kuitca a conçu et organisé l'exposition Les Visitants à la Fondation Cartier à Paris, à partir d'oeuvres de la collection.

Commissariat

Sébastien Delot, directeur-conservateur du LaM
Assisté de Grégoire Prangé, coordinateur de la conservation du LaM