Jockum Nordström (1963, Stockholm) compte parmi les artistes suédois les plus réputés de sa génération. Son travail se développe à travers le dessin, le collage et la sculpture à partir de matériaux « pauvres »comme le papier ou le carton et selon une écriture tout à fait singulière où s’entrecroisent des références à la culture suédoise, au Folk Art américain, à l’art brut, à la bande dessinée ou aux collages surréalistes.

Parmi ses nombreuses sources d’inspiration, Jockum Nordström cite en particulier la musique - qu’il pratique - et la poésie. L’architecture en est une autre, à travers un regard attentif sur l’espace urbain de la ville de Stockholm, en particulier sa banlieue dans laquelle il a grandi. Il y fait référence aussi bien dans ses dessins que dans ses sculptures aux structures tout à la fois géométriques et fragiles.

Son style, facilement reconnaissable, est à la fois naïf, narratif et énigmatique. Et les images qu’il produit, emplies de détails et de personnages, sont d’une élégance indéniable et légèrement déroutante. «Il nous offre ainsi des contes pour adultes, oniriques, imaginatifs, sautant entre les mondes et les époques», explique Lars Nittve, ancien directeur du Moderna Museet de Stockholm.

L’exposition que lui consacre le LaM est sa première rétrospective muséale en France, et la seconde d’importance après celle que lui a consacrée le Moderna Museet de Stockholm en 2005. Elle sera ensuite présentée durant l’été 2013 au Camden Arts Centre de Londres.

Jockum Nordström est représenté en Suède par la Galleri Magnus Karlsson (Stockholm), en Belgique par la Zeno X Gallery (Anvers) et aux États-Unis et en Grande-Bretagne par la David Zwirner Gallery (New York-Londres).

Commissariat 

Marc Donnadieu, conservateur en charge de l'art contemporain