Geneviève Asse a fait don de l'une de ses toiles les plus essentielles : Porte de l’infini (1986). Celle-ci est présentée en exclusivité au coeur des collections contemporaines du musée, dont l’accrochage a été entièrement renouvelé à l’occasion de L’Été au LaM.

Bien que contemporaine de l’École de Paris – André Charchoune, André Lanskoy, Serge Poliakoff ou Nicolas de Staël comptent parmi ses meilleurs amis –, et des réflexions de cette époque sur le geste expressif abstrait, Geneviève Asse est l’un des rares artistes français à ouvrir un champ tout à fait inédit : le tableau n’y est en effet ni gestuel, ni abstrait, ni géométrique, ni monochrome, ni plat, ni profond, mais d’une part s’apparente à un objet opaque et bidimensionnel – la porte –, et d’autre part s’ouvre à l’expérience la plus extrême celle de la lumière et de l’infini. Aussi, peu à peu, le bleu est “venu” à Geneviève Asse. Car, symbole d’absolu et de plénitude, c’est la seule couleur qui, selon l’artiste, permette de traverser l’espace du tableau.

Porte de l’infini est ainsi peinture emblématique de sa démarche et, de par ses dimensions et ses nuances particulièrement subtiles de bleu, l’un des tableaux majeurs de sa maturité.

 

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