L’installation O Sentimental Machine, présentée à l’occasion de l’exposition William Kentridge. Un poème qui n’est pas le nôtre du 5 février au 13 décembre 2020, a été acquise pour le LaM et entre dans la collection du musée de manière permanente.

Créée en 2015 pour la 14e Biennale d’Istanbul, cette oeuvre fait référence à la phrase de Léon Trotski qui clame que « Les hommes sont des machines sentimentales mais programmables » ; en d’autres termes, que les hommes, même considérés comme des machines, ne sont plus fiables dès qu’ils tombent amoureux.

 

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O Sentimental Machine
William Kentridge, O Sentimental Machine, 2015. Installation. LaM, Villeneuve d'Ascq. Courtesy de l'artiste & Marian Goodman Gallery, New York / Paris / Londres. © William Kentridge, 2020

Dans cette installation, Kentridge recréé un hall d’hôtel pour évoquer l’exil de Trotski sur l’île turque de Büyükada d’où le russe  prononça un discours de dénonciation du régime soviétique en français dans le but d’obtenir un visa pour Paris. Le personnage principal de l’oeuvre n’est autre que la secrétaire de Trotski, Evgenia Shelepina, débordée par ses tâches quotidiennes, et amoureuse d’un Mégaphone. William Kentridge apparaît lui-même, grimé en figure parodique de Trotski, dans cette oeuvre qui interroge les utopies révolutionnaires du début du 20e siècle.

Emblématique, cette œuvre majeure synthétise différentes techniques – animation, vidéo et installation –, ainsi que des thèmes et des traits caractéristiques du travail de l’artiste, tels que la mémoire, la politique, le travail sur les archives, le burlesque, l’humour ou encore l’absurdité.

Avec le soutien du ministère de la Culture et de la Région Hauts-de France

 

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