Cet automne, le LaM vous invite à repenser l’histoire de la création artistique du 20e siècle, en proposant une lecture croisée du surréalisme et de l’art brut.
À travers près de 400 œuvres et documents, Chercher l’or du temps revient sur la façon dont des artistes et des intellectuel·les, mais aussi des créateurs et des créatrices autodidactes lié·es à ces deux aventures artistiques majeures, ont redéfini en profondeur les catégories esthétiques en regardant, avec un même émerveillement, objets naturels, œuvres d’artistes et d’anonymes.
Dates
14.10.2022 > 29.01.2023
Horaires
Mardi > dimanche
10 h > 18 h
Tarifs*
Tarif plein : 10 €
Tarif réduit** : 7 €
*Hors frais de dossier
**Sur présentation d’un justificatif de moins de 3 mois et/ou en cours de validité
August Natterer, Le Berger miraculeux, vers 1919. Crayon et gouache sur carton aquarellé, vernissé ; 24,5 x 19,5 cm. Collection Prinzhorn, Heidelberg. © Prinzhorn Collection, University Hospital Heidelberg
Souvent évoqués en parallèle, le surréalisme, l’art brut et leurs prolongements n’ont que très peu fait l’objet d’une lecture croisée. Dans leurs recherches comme dans leurs créations, les surréalistes se sont affranchi·es des hiérarchies classiques et ont posé un nouveau regard sur le monde afin de réenchanter un quotidien marqué par deux guerres mondiales. Au cœur de cette réinvention des possibles, l’art brut, cher à Jean Dubuffet, a joué un rôle considérable.
À travers un parcours chronologique allant du début des années 1920 à la fin des années 1960, Chercher l’or du temps propose de démontrer que les histoires du surréalisme et de l’art brut se sont rejointes dans une approche inédite de l’art.
Bouleversant les hiérarchies, brouillant les frontières entre milieux artistiques et non-artistiques et révélant le pouvoir créateur de personnes en dehors des circuits artistiques établis, l’art brut a amorcé de nouvelles perspectives utopiques et contre-culturelles.
L’exposition propose de découvrir près de 400 œuvres, documents et objets d’une cinquantaine d’artistes et écrivain·es tel·les que Jean Arp, Baya, Denise Bellon, Victor Brauner, André Breton, Claude Cahun, Aloïse Corbaz, Fleury Joseph Crépin, Salvador Dalí, Jean Dubuffet, Max Ernst, Auguste Forestier, Slavko Kopac, André Masson, Joan Miró, Elise Müller, Man Ray, Marguerite Sirvins ou encore Adolf Wölfli.
Elle revient également sur le rôle joué par des médecins, psychiatres, psychanalystes, ethnologues et philosophes qui ont accompagné les artistes dans ce nouveau rapport à la création.
Commissariat
Christophe Boulanger, attaché de conservation pour l'art brut au LaM
Savine Faupin, conservatrice en chef en charge de l'art brut
Jeanne-Bathilde Lacourt, conservatrice pour l'art moderne
assisté·es d'Adriana Pena Mejia, chargée d'exposition